Créer son entreprise au retour en France

Créer son entreprise : pourquoi la vie à l’étranger est une bonne école

La création d’entreprise est un acte d’émancipation. Beaucoup d’expatriés et de voyageurs ont pris l’habitude d’être autonomes, proactifs, de prendre des initiatives, d’initier des contacts, de créer des opportunités dans les différents pays où ils ont vécu. L’expatriation favorise l’ouverture d’esprit, aiguise le sens de l’observation, cultive la curiosité, elle développe aussi l’esprit créatif , le réseau, et incite à prendre des risques et à se lancer vers l’inconnu. Les expatriés sont d’ailleurs naturellement attirés par la nouveauté, l’inconnu, le différent, ce qui stimule leur appétit intellectuel et culturel. L’esprit ouvert, couplé à de solides capacités de débrouillardise acquises à l’étranger, font des profils internationaux de très bons candidats à l’entrepreneuriat.

Parmi les créateurs d’entreprises innovantes qui cartonnent aujourd’hui, se trouvent d’ailleurs beaucoup de personnes avec un bagage international, qu’il s’agisse d’une expatriation de quelques années, d’un tour du monde en sac à dos ou d’autres types d’aventures. Le fait de ne plus pouvoir se réadapter à un emploi classique après le retour de l’étranger est tout à fait normal  : poussés à l’adaptation continuelle dans un contexte efferverscent et stimulant, nous avons appris à apprendre.

Comme tout entraînement physique régulier, l’exposition quotidienne à l’apprentissage et à la diversité culturelle nous a en quelques sortes rendus “accros”. Impossible (et idiot) dans ces conditions d’accepter de se départir d’une grande partie de ses forces pour perdre le sens et la substance de ses journées au travail. L’entrepreneuriat, et pourquoi pas vous? Les entrepreneurs les plus prometteurs sont ceux qui ont une perspective différente sur un marché, un problème, une communauté. Il vont aborder le problème d’une nouvelle manière, ou identifier un marché là où personne ne l’avait vu.

Comment construire une entreprise rentable avec ce que j’aime faire?

Il faut d’abord préciser que la création d’entreprise n’implique pas nécessairement d’en faire son revenu principal. Il est tout à fait possible d’être créateur d’entreprise tout en conservant un emploi à côté, même si évidemment il faut accepter de travailler plus. Il est aussi possible de mener des projets en interne en restant salarié : c’est ce qu’on appelle l’intraprenariat.

Il peut même être très judicieux lors du retour en France de sécuriser “son gîte et son couvert” avec un emploi de salarié (même “alimentaire”) et de développer l’entreprise en parallèle, plutôt que d’y engloutir toutes ses économies. Les gens qui ne sont pas pressés pour rendre leur entreprise rentable seront les plus endurants, ce sont donc ceux qui auront les meilleures chance de voir leur projet d’entreprise aboutir. Entre l’esquisse de la première idée et la première facture client, il peut s’écouler plusieurs mois, voire plusieurs années.

Beaucoup de personnes souhaitant entreprendre bloquent sur l’idée. Comment faire pour trouver LA bonne ? Voilà un faux problème. D’une part, une idée ne vaut pas grand chose. Tout le monde en a. Seule la réalisation et la concrétisation de cette idée en produit a de la valeur :  c’est le produit qui sera la démonstration de votre capacité à transformer une idée en solution concrète répondant à un besoin existant.

D’autre part, et quel que soit le type d’entreprise que vous envisagez (individuelle, à plusieurs associés…), l’impulsion à l’origine de la création doit être la réponse à un besoin pour lequel vous avez une expertise forte, qu’elle soit professionnelle (connaissance d’un milieu), ou personnelle (expérience de vie). Il faut absolument incarner son idée et son produit, surtout quand on est entrepreneur individuel.

Il sera beaucoup plus facile de convaincre futurs clients et investisseurs en démontrant une réelle expertise “vécue” sur le besoin auquel répond le produit. S’emparer des idées des autres et s’improviser expert dans un domaine où l’on ne connait rien mène à bien des déconvenues. Etre chef d’entreprise, c’est aussi être leader et donner envie à d’autres de vous suivre. Pour cela, il faut savoir où l’on va, avoir une vision et une connaissance claire du contexte dans lequel on évolue.

A quel organisme m’adresser ?

Il existe des centaines d’organismes en France qui accompagnent les créateurs d’entreprise. Attention, la plupart sont payants (et chers), et n’ont pas toujours intérêt à simplifier les démarches, car plus vous avez de questions, plus ils travaillent ! Il existe aussi énormément d’entreprises dont le fond de commerce est de réaliser des business plan “à la carte” (chose dont il faut se méfier), ou d’immatriculer votre entreprise (chose que vous pouvez faire vous-même à moindre frais). Il n’est pas toujours aisé de faire la part des choses entre organismes d’information gratuite, prestataires indispensables et arnaques.

Sachez que le seul et unique prestataire dont vous avez besoin (sauf pour les auto-entreprises) est l’expert comptable, et ce uniquement à la fin de votre première année d’exercice. A moins de monter une holding avec un gros capital et beaucoup d’associés, (et un chiffre d’affaire important), pas besoin d’embaucher une armée de prestataires la première année d’exercice.

 

Pour des informations plus détaillées sur comment entreprendre après un séjour à l’étranger, consultez le Guide du retour en France pour bénéficier de tous les retours d’expérience de notre communauté.