Repartir ?

par | Mai 27, 2018

Repartir, entre nostalgie et envie d’aventure

 Pourquoi parler de repartir sur le portail du retour en France?

Même si nous n’avons pas (encore) de chiffres officiels sur le taux de “re-départs”, tous les expatriés ont dans leur réseau des personnes qui reviennent en France, essayent de se réadapter, puis repartent faute d’y arriver (ou parce qu’ils ont d’autres opportunités ailleurs). On y pense tous. Le simple fait de changer de pays une fois, installe dans nos vies cet éternel choix entre l’ici et l’ailleurs. Face aux difficultés du retour, et notamment de la réinsertion professionnelle, il est logique de se demander “à quoi bon” tous ces efforts si l’on a la possibilité de trouver un emploi plus intéressant et mieux payé ailleurs?

La vraie question est plutôt celle d’adopter ou non un nouveau mode de vie fait de différentes mobilités successives (et devenir un « global nomad »), ou d’avoir vécu la mobilité comme une expérience unique au cours d’un parcours sédentaire.

Évidemment, il n’y a pas de réponse catégorique à la question “est-ce une bonne (ou une mauvaise) idée de repartir ?”. Pour certains, la famille est en France et repartir n’est pas possible. Pour d’autres, le retour a été tellement éprouvant que la perspective de tout recommencer encore une fois, ailleurs, les décourage. Il y a aussi ceux qui, bien qu’un peu perdus, sont heureux d’être rentrés en France, mais s’ennuient désespérément.

La seule chose essentielle à prendre en compte avant de repartir, c’est de bien cerner les raisons profondes et réelles de cette envie de repartir. S’agit-il d’un projet construit et réfléchi pour continuer d’avancer dans sa vie, sa carrière ou ses projets? S’agit-il d’une décision hâtive prise en catastrophe car la réadaptation en France ne se passe bien? S’agit-il d’une envie personnelle, d’un choix de toute la famille? Qui cette décision engage-t-elle? Les choses seront-elles pire si cette nouvelle expatriation ne se passe pas comme prévu, et qu’il faut à nouveau rentrer en France?

Impossible de tout prévoir, bien sûr, mais il est important de ne pas repartir trop vite et dans la précipitation. Si votre retour ne s’est pas bien passé la première fois, et que vous repartez dans cet état d’esprit, il est évident que certaines appréhensions peuvent perdurer quant à la possibilité de pouvoir, un jour, rentrer chez soi. Or pour que la vie à l’étranger reste possible, maintenir l’idée qu’un retour chez soi sera toujours possible est important.

Le Guide du retour en France

Retrouvez l’ensemble de notre expertise sur le retour en France (administration, emploi, psychologie, citoyenneté, et bien plus) dans notre ouvrage de référence : le Guide du retour en France. Plus de deux-cent pages, remis à jour chaque année depuis sa création en 2016. Par Anne-Laure Fréant, fondatrice de Retourenfrance.fr et consultante pour le Ministère des Affaires Etrangères pour les contenus du simulateur « Retour en France ».